La nature toute entière, les monts, les forêts, la mer, Paris et son ciel, le monde n'a pas attendu le peintre pour révéler toute la beauté qui s'en dégage. Tout un chacun peut y puiser les sensations, les émotions qui sont visibles à l'être regardant.

Pendant les 25 premières années de travail, j'eus la prétention d'être à même d'approcher cette beauté. Puis un jour advint la faille. L'humilité jusqu'au cœur. Le trou blanc de la toile. Le temps du creusement. La mise en déroute de tout ce que l'on croit savoir. La grande ignorance. Le pas à pas jusqu'au centre de soi. Cet inconnu. La guerre à soi-même. Les montées d'enthousiasme. Cet appel long et long dure toute la vie, tout en sachant qu'il n'y a pas de réponse sauf celle de savoir que l'on se trouve sur un chemin - le sien.

La sensation, ce flux immobile va quelques fois rejoindre l'autre. Les profondeurs d'échange de cet art du silence le plus bavard qu'est la peinture perce et rejoint le cœur. Toutes vibrations, qu'elles soient de rejet ou d'adhésion. Recherches.